Mamadou Vad
De Kayes au pays dogon
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Sur le trajet entre Kayes et Mopti, Mamadou Vad continue de récolter des objets et de raconter des histoires fascinantes de magie et de sorcellerie ou des contes hilarants. À Michel Leiris, qui devient progressivement son ami, il fournit aussi des informations sur la possession, la circoncision et les sociétés d’enfants en puisant en partie dans ses souvenirs d’enfance. À Bamako, où la mission séjourne du 4 au 26 août 1931, sa collaboration prend une autre dimension : sur un carnet vierge donné par Griaule, il transcrit en caractères latins et arabes plusieurs contes wolof traduits ensuite en français. Griaule recopiera au propre la version française de ces récits et en publiera cinq dans la revue Cahiers du Sud en 1938 [2]. Mamadou Vad fabrique aussi plusieurs objets, en particulier cinq bonnets de circoncis wolof décorés d’un « blason » familial ainsi qu’un talisman utilisé pour protéger la maison des circoncis [3].
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Il se fait également photographier avec de nombreux objets, dont les siens, pour montrer leur fabrication, leur usage ou la façon de les porter. Sur une série de clichés, il rend compte enfin du langage gestuel du surveillant des circoncis wolof grâce à des ardoises indiquant par écrit la signification des mouvements de ses mains. On peut toutefois se demander si ce personnage imaginatif, qualifié de poète par Leiris, n’invente pas une partie des informations, des dessins ou des objets qu’il produit.
À partir de Mopti, l’efficacité ou la créativité de Mamadou Vad semble s’émousser. Lors du séjour de la mission en pays dogon, à partir de la fin septembre 1931, son état de santé l’empêche même de suivre les ethnographes dans leurs tournées. Souffrant de syphilis, il a les jambes tellement enflées qu’il peine à marcher. Il démissionne le 29 octobre et Éric Lutten le reconduit à Mopti le 9 novembre. Au-delà de cette date, on perd sa trace [4].