Andyé Dolo
Informateur fascinant
Notice: Undefined index: imgAttributes in /var/www/classic.histolab.fr/omeka-2.8/plugins/ExhibitBuilder/views/helpers/ExhibitAttachment.php on line 30
Les ethnographes qui se sont succédé en pays dogon sont tous fascinés par ce personnage bardé d’amulettes qu’ils qualifient couramment de « sorcier ». Ils insistent notamment sur sa richesse, sur son intelligence et sur la peur qu’il inspire. À l’issue de la mission Dakar-Djibouti, Michel Leiris et Marcel Griaule dressent ainsi un portrait pittoresque d’Andyé [1], mais il faut attendre 1935 pour que les membres de la mission Sahara-Soudan observent, filment ou photographient à deux reprises, dans la caverne de Bara, des rituels sacrificiels effectués par ce mystérieux chef de culte dont le sacrificateur n’est autre que son fils Akoundyo Dolo, bien connu des ethnographes [2]. La seconde cérémonie, le 5 mars, fait d’ailleurs l’objet de deux reportages aux titres accrocheurs publiés par Hélène Gordon dans des journaux ou des revues grand public [3]. Andyé devient également l’informateur de Denise Paulme en 1935 [4] et de Solange de Ganay en 1937.
Il meurt en 1938 [5] et c’est son fils Akoundyo qui hérite de son matériel de culte. Un autre de ses fils, Ammaga, a été investi « prêtre totémique » un an plus tôt [6] et porte désormais le nom de son « totem » [7] : Yébéné. Akoundyo et plus encore Yébéné feront partie, après la guerre, du cercle restreint des informateurs privilégiés de Marcel Griaule.