Andyé Dolo
Chef de culte redouté
Âgé selon les sources d’une cinquantaine ou d’une soixante d’années au début des années 1930, Andyé Dolo est un cultivateur dogon du quartier Sodamma d’Ogol-du-Haut, à Sanga. Sa réputation, tant chez les Dogon que chez les ethnologues, repose avant tout sur la possession d’un matériel magico-religieux puissant lié au culte des femmes mortes enceintes, ya-pilu. Conservé dans une anfractuosité rocheuse de Barna, ce matériel redouté lui sert aussi bien à traiter les maux provoqués par les « âmes » errantes de ces femmes qu’à vendre des maléfices produisant ces mêmes maux (en principe pour décourager ou punir les voleurs). Ce commerce lucratif a fait de lui un homme riche que l’on craint ou dont on se méfie en raison de son image ambivalente, entre guérisseur et sorcier.