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  Dès l’arrivée de la mission Dakar-Djibouti en 1931, Akoundyo se rapproche de ses membres, moins comme informateur que comme aide polyvalent et complaisant. Par exemple, il accompagne les ethnographes lors de leur tournée en direction du nord-est et se prête aux séances de mensurations et de photographies anthropométriques. Il joue un rôle similaire lors des missions suivantes : entre 1935 et 1937, il reproduit des peintures rituelles sur l’un des murs du campement, fabrique et peint un masque singe à la demande des ethnologues, dicte occasionnellement un conte, joue d’un instrument pour le musicologue ou se laisse longuement photographier lors de ses activités de sacrificateur ou de scarificateur.

  En 1948, Akoundyo devient l’un des deux informateurs principaux de Griaule. Celui-ci l’interroge notamment sur le système de classification, les mythes de création et le symbolisme de différents objets en relation avec l’« arche du monde » ou avec le génie d’eau nommo. Mais à partir de 1950, il ne fait plus partie des informateurs privilégiés de Griaule, contrairement à son frère Yébéné. Jusqu’en 1955, il continue néanmoins à fournir occasionnellement des informations sur la chasse, les insectes, le symbolisme des jeux, les sacrifices d’albinos… Il meurt entre 1956 et 1965.