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  Âgé d’une trentaine d’année en 1931 ^[1], Akoundyo Dolo est le fils d’un autre informateur dogon des missions ethnographiques des années 1930 : le chef de culte Andyé Dolo du quartier Sodamma d’Ogol-du-Haut, à Sanga ^[2]. Il est aussi le frère d’Ammaga, connu plus tard sous le nom de Yébéné, l’un des principaux informateurs de l’équipe Griaule après la guerre. Dans les notes de terrain des ethnologues, il est souvent identifié par l’expression « Akoundyo de Bara », pour le distinguer d’un autre informateur de Griaule : « Akoundyo forgeron ». Bara est le lieu où Andyé conserve le matériel magico-religieux lié aux femmes mortes enceintes. Ankoundyo est le sacrificateur de ce culte avant d’en devenir le responsable à la mort de son père, en 1938. Si son activité principale est l’agriculture, comme la plupart des Dogon, il est aussi joueur de harpe-luth, sonneur de trompe, chasseur, maçon et scarificateur ^[3]. En outre, il semble avoir brièvement servi comme tirailleur sénégalais avant sa rencontre avec les ethnologues ^[4].