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  Ses différentes tâches ou fonctions font de lui un informateur privilégié, fréquemment sollicité par les ethnographes lors de leurs enquêtes sur la divination, les rites funéraires ou la société des masques. Cet homme de cinquante ans, tenté un moment par l’islam ^[2], est en effet l’un des principaux interlocuteurs des missions ethnographiques qui se sont succédé en pays dogon au cours des années 1930.

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  Tabéma fournit notamment des informations éclairantes sur le « grand masque » durant le passage de Dakar-Djibouti en 1931 ^[3]. Quatre ans plus tard, lors de la mission suivante, ce collaborateur dévoué organise un sacrifice de chien puis une séance de divination pour satisfaire aux besoins de l’enquête et aux demandes d’enregistrements photographiques et cinématographiques. La même année, il aide Marcel Griaule et Solange de Ganay à établir la toponymie de la région de Sanga ^[4]. À Denise Paulme, il fournit également de nombreuses informations, notamment sur les techniques de divination par le renard, malgré sa propension à s’endormir pendant les entretiens [5. Sa proximité avec les ethnologues se traduit enfin par des plaisanteries réciproques et par des veillées festives rassemblant, dans sa maison, enquêteurs et informateurs ^[6]. Son décès est annoncé dans une lettre d’Ambara Dolo datée du 28 juillet 1946 ^[7].