Les collections d’objets et leur documentation archivistique présentent donc un intérêt majeur aussi bien pour l’histoire des sciences ou des arts que pour l’anthropologie, l’esthétique, la muséographie et l’écologie : la confrontation des artefacts et de leurs archives invite en effet à retracer la biographie des objets selon une optique transdisciplinaire, de leur fabrication et de leurs usages originels à leurs changements de statut et de valeur symbolique induits par leur collecte, leur conservation et, le cas échéant, leur exposition. Il est également possible d’étudier la vie de ces objets depuis l’origine matérielle de chacun de leurs composants jusqu’aux transformations physiques qu’ils ont subies. De nombreux artefacts réalisés à partir d’éléments organiques permettent enfin de connaître (grâce à des analyses biologiques), les milieux naturels dont ils sont issus. Ils peuvent même témoigner d’une biodiversité aujourd’hui disparue.

Vivants objets compte ainsi raconter la vie d’objets de musées aux destins différents, qu’il s’agisse d’une relique dépourvue de postérité dans son milieu d’origine, ou d’un ustensile courant devenu objet d’art ou curiosité exotique dans son pays d’accueil.