Ethnologie musicale
Observer et apprendre
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Dans les années 1930, le travail ethnographique de Schaeffner consiste d’abord à observer et à décrire des rites, en consignant dans ses notes de terrain la périodicité, les préparatifs et le déroulement de chaque cérémonie. La réalisation de croquis permet parfois de préciser la disposition et les déplacements des musiciens et des danseurs. Son travail se traduit également par l’accumulation de renseignements sur les instruments de musique : matières, formes, dimensions, éventuels ornements. Il aboutit enfin à des notations solfégiques de fragments mélodiques, chantés ou joués, de structures rythmiques ou de quelques éléments issus d’une première analyse sur le terrain : échelles utilisées ou ensemble des notes jouées par tel instrument[1].
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Sans cesser d’utiliser ces méthodes pendant ses deux missions, Schaeffner ressent néanmoins le besoin de pratiquer lui-même la musique, de façon à intérioriser davantage les rythmes dogon. Dès 1931, il prend donc des leçons auprès du tambourinaire Antandu Dolo, en se plaçant sincèrement dans une position d’élève régulièrement corrigé. Si cette expérience originale est assez éloignée des méthodes en vigueur lors de Dakar-Djibouti, elle est conforme en revanche aux points de vue exprimés par Schaeffner avant son départ : ses questionnaires élaborés en mai 1931 montrent qu’il considérait déjà ses informateurs comme des partenaires aux personnalités singulières et aux compétences spécifiques, et non comme de simples sources d’informations impersonnelles[2].
Entre 1931 et 1935, ces enquêtes musicologiques prennent une dimension anthropologique inédite en France. En pays dogon, Schaeffner s’interroge précisément sur l’articulation entre la nature des répertoires musicaux, constitués de pièces désignées selon la terminologie vernaculaire, l’usage des instruments de musique et les circonstances dans lesquelles s’inscrivent les différentes performances. Dans le nord du Cameroun, il s’efforce de comprendre et de décrire la façon dont la séparation entre deux ensembles d’instruments de musique et de répertoires traduit une opposition culturelle entre deux populations voisines : Peuls éleveurs et musulmans d’un côté et agriculteurs non islamisés de l’autre[3].