Ambara Dolo dit Ambara Dagi
L’enfant complice et ingénu
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Pour les ethnologues, Ambara Dagi est sans doute le collaborateur dogon qui leur est le plus proche, du moins d’un point de vue affectif. Il les accompagne lors de leurs « tournées », mange et dort fréquemment avec eux au campement, leur révèle des secrets inavouables et tait inversement les vols d’objets dont il est témoin.
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L’attachement réciproque entre le Petit Ambara et ses employeurs blancs se manifeste de différentes manières. Au moment de son départ de Sanga, en 1931, Griaule offre sa montre à son jeune protégé alors que celui-ci, en pleurs, voudrait partir avec lui. Au retour de Griaule en 1935, Hélène Gordon décrit également un homme « bouleversé » lorsqu’il retrouve son petit informateur, qui n’a guère grandi depuis leur séparation [2]. De son côté, André Schaeffner dresse un portrait élogieux et tendre de son interprète dont il vante longuement la patience, l’intelligence, l’esprit critique et « la précision de ses moindres informations » [3]. Enfin, quelques mois après le départ de Schaeffner, futur époux de Denise Paulme, celle-ci lui écrit qu’elle partage son affection pour Ambara Dagi [4].
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Les sentiments des ethnographes envers le plus jeune de leurs collaborateurs témoignent plus largement de la relation de complicité et de familiarité qu’ils entretiennent avec les enfants, par opposition au comportement distant qu’ils adoptent avec leurs informateurs adultes, toujours accusés ou soupçonnés de mensonges, de dissimulation ou de « traîtrise ». Dans leurs écrits, le Petit Ambara apparaît d’ailleurs comme l’archétype de l’enfant enthousiaste et ingénu qui, n’ayant rien à cacher, dévoile incidemment les secrets de ses aînés. Marcel Griaule souligne ainsi à plusieurs reprises que c’est ce jeune garçon, extérieur aux mystères des adultes, qui lui fait découvrir l’existence du « grand masque », clef de voûte de nombreux rituels [5].
Avide sans doute de découvertes et d’aventures, Ambara Dagi part travailler en Côte-d’Ivoire pendant la guerre [6] et s’éloigne ainsi des ethnographes.