Hélène Gordon
Ses études à l’Institut d’ethnologie
Membre de la haute bourgeoisie parisienne, Hélène Gordon suit une formation universitaire en ethnologie à partir de 1932. L’année suivante, elle est non seulement élève de l’Institut d’ethnologie, mais aussi bénévole au Musée d’ethnographie du Trocadéro, dans le département d’Afrique noire [1].
Pleine d’admiration pour Marcel Griaule et proche de Michel Leiris [2], de Bernard Maupoil et de Paul-Émile Victor, elle obtient son certificat d’ethnologie-lettres en novembre 1934 [3], puis elle part deux mois plus tard avec la mission Sahara-Soudan en finançant elle-même ce voyage d’étude centré sur les Dogon [4].
1.Sur la formation ou le parcours ethnographique d’Hélène Gordon, voir : Éric Jolly, Démasquer la société dogon. Sahara-Soudan (janvier-avril 1935), Les Carnets de Bérose n° 4, Lahic / DPRPS-Direction des patrimoines, 2014 (ouvrage en ligne : http://www.berose.fr/? Demasquer-la-societe-dogon-Sahara) ; Marianne Lemaire, La chambre à soi de l’ethnologue. Une écriture féminine en anthropologie dans l’Entre-deux-guerres, L’Homme, n° 200, 2011, pp.83-112, ici pp. 103-105 ; Denise Dubois-Jallais, La Tzarine. Hélène Lazareff et l’aventure de « Elle », Paris, Robert Laffont, 1984, pp. 69-73 ; Sophie Delassein, Les dimanches de Louveciennes chez Hélène et Pierre Lazareff, Paris, Grasset, 2009, pp. 22-24.2.Dans le journal de Michel Leiris, Hélène Gordon apparaît sous le nom de Léna (M. Leiris, Journal 1922-1989, édition établie, présentée et annotée par Jean Jamin, Paris, Gallimard, 1992, pp. 274-276, 879-880).3.Registre des diplômés de l’Institut d’ethnologie, p. 8 (Bibliothèque centrale du Muséum, 2AM2B4).4.La contribution d’Hélène Gordon pour la mission Sahara-Soudan est de 4 000 francs (Bibliothèque Éric-de-Dampierre, Fonds Marcel Griaule, fmg_C_c_02).
